L’année 2016 nous a réservé son lot de surprises à l’instar des résultats des élections importantes auxquelles nous avons assisté : Brexit, élection américaine, référendum en Italie.
Aussi, l’année se termine sur les marchés financiers, comme souvent, par des évolutions très dispersées.
Dans ce contexte quels ont été les « tops » et les « flops » ?
Indices actions
Le Dow Jones finit l’année sur un record à près de 20 000 points. Wall Street fait une très belle année 2016. L’indice affiche sa plus belle performance depuis 2013 grâce notamment à l’optimisme suscité par le discours de Donald Trump.
L’indice Bovespa (bourse brésilienne) enregistre la meilleure performance des principales places mondiales avec une progression calculée en euros de 76,15%. Cette hausse s’explique aussi par l’augmentation du real de 25,42%. Le changement de gouvernance à la tête du pays semblant offrir une plus grande stabilité politique et la sortie de récession qui doit être opérée pour 2017 constituent les deux principaux facteurs de cette hausse spectaculaire.
Les marchés européens achèvent l’année avec un bilan positif, hormis l’indice italien, qui a été affecté par les difficultés au sein de son secteur financier. L’indice portugais PSI 20 signe également une performance dans le rouge, pénalisée par les secteurs de l’industrie et de la technologie.
Malgré le ralentissement de la croissance chinoise, les marchés émergents affichent des résultats positifs avec une performance de 11,86% pour l’indice MSCI Emerging Market. Outre le Brésil, la Russie fait partie des principaux contributeurs de cette hausse.
En revanche, l’indice composite de la Bourse de Shanghai essuie sur l’ensemble de l’année 2016 un plongeon de 15,54%. Les investisseurs auraient massivement cédé leurs actions, inquiétés à l’idée de ne pas pouvoir revendre leurs titres suite à la mise en place du « coupe circuit » instauré par les autorités de Pékin.
Matières Premières
Le blé évolue à l’inverse de la tendance du pétrole et de l’or.
Les cours du pétrole signent la plus forte hausse des classes d’actifs après deux années chaotiques, avec un gain annuel en euro de 57,02%. Les accords sur les limitations de la production de l’OPEP et des autres principaux pays producteurs ont été très bénéfiques à la remontée des cours.
Le métal jaune met fin à trois ans de pertes avec une hausse de 11,62% pour 2016. Il s’agit du gain le plus important depuis la performance de 2010. On note cependant que vers la mi année, la tendance s’est inversée : l’or finit l’année en hausse mais à un niveau inférieur à celui de l’été.
Avec une récolte abondante se traduisant par une augmentation des stocks de 240 millions de tonnes, les cours du blé ont chuté à leurs plus bas niveaux depuis 2006.
Devises
Si le Brexit n’a pas encore fait sentir ses effets sur la croissance britannique, il a cependant pénalisé la devise anglaise. Le recul de la livre sterling devrait notamment renchérir les prix des produits importés, donc soutenir l’inflation et baisser le pouvoir d’achat des ménages.
Marchés Obligataires
L’indice des obligations « high yield » des entreprises américaines présente une hausse de 20,92%, qui s’explique par la corrélation des primes de risque avec les indices actions.
L’emprunt « phare » américain à 30 ans a enregistré une baisse de 12,44%, l’augmentation des taux directeurs de la FED et le retour d’anticipation de l’inflation expliquent cette évolution.