Sur les 3 derniers semestres, le cours du baril de pétrole WTI a abandonné plus de 60% de sa valeur. Cette baisse est due à l’arrivée du pétrole de schiste sur le marché et au bras de fer des pays producteurs pour conserver leurs parts de marché. Depuis le cours de l’or noir continue de fluctuer dans de fortes amplitudes au gré des nouvelles et des déclarations.
Entre le 11 février et le 22 mars 2016, le cours du baril a rebondi de plus de 60% du fait d’une poussée d’optimisme qui fait suite à l’annonce d’une réunion des pays producteurs de pétrole prévue le 17 avril 2016 à Doha. On attend l’annonce d’un gel de la production et ce malgré les échecs précédents.
Cette semaine, après avoir bondi de plus de 5% mercredi, dans le sillage d’une forte chute des stocks américains de brut, le cours de l’or noir a subi une nette correction jeudi, avant de se reprendre vendredi.
Les prix ont été soumis dernièrement à une forte volatilité à l’approche de la réunion de Doha, et cette tendance devrait s’accentuer alors que les différentes parties en présence cherchent à se positionner en amont de cette rencontre. Le pétrole a brusquement corrigé après les commentaires de l’Arabie saoudite qui a fait savoir qu’il n’y aurait aucun accord (sur un éventuel gel de la production) sans l’Iran, et a ensuite connu un rebond après que le Koweït ait déclaré qu’un accord pourrait avancer (même) sans l’Iran.
Le cours du baril continue à être stimulé par cette réunion même si les chances d’un accord sur un gel de la production sont incertaines.
Ce qui nous importe c’est que depuis plus de 7 mois les cours des marchés actions américains et européens sont corrélés aux évolutions de l’énergie fossile sans qu’il existe la moindre explication économique à cette corrélation.
Tant que la volatilité existera sur ce marché pétrolier, les marchés actions auront du mal à prendre une dynamique. Il faudra donc rester prudent à l’approche de la réunion du 17 avril.